Contexte
Le microbiote du sol : pivot de l’eau, de la biodiversité, du climat et socle de notre résilience alimentaire.
Le sol est le grand impensé dans notre vie quotidienne. Toujours considéré comme surface inerte, il est pourtant le gardien de l’eau, du climat, de la biodiversité et de l’alimentation locale. En dessous du vers de terre, il y a un ensemble d’acteurs visibles seulement au microscope. Leurs présences et leurs rôles constituent le socle de départ pour installer toute démarche en permaculture, en agroécologie et en agroforesterie.
La régénération des écosystèmes planétaires commence en premier par le rétablissement su sol – socle de notre civilisation.
À l’heure où la résilience alimentaire devient une question stratégique pour chacun, l’approche microbiologique du sol permet :
- la régénération du sol et du cycle de l’eau,
- la séquestration du CO2, la limitation des GES,
- la recapitalisation foncière d’une entreprise agricole en augmentant la fertilité du sol,
- une meilleure rentabilité de l’activité agricole,
- sortir de la dépendance des engrais, des produits phytosanitaires et de leurs prix indexés sur les énergies
- une autonomie
Sous les vers de terre, il y a de la vie dans un monde microscopique. Ces connaissances et ces techniques sont indispensables pour régénérer les potagers, les jardins partagés, les friches, les composts, les thés de compost et les parcelles nourricières.
Objectif
Les objectifs de la formation consistent en une introduction à la microbiologie du sol. Les 3 axes étudiés sont :
- La microbiologique, la matière organique et les qualités agronomiques d’un sol (physico-chimiques)
- Comment diagnostiquer son sol ?
- Les « pathologies » du sol
Il s’agit de présenter aux participants :
– La diversité des micro-organismes constituant le réseau trophique du sol, mais également à mettre en lumière l’importance de leurs rôles dans le maintien des nutriments et le stockage de l’eau, la biodisponibilité des nutriments, la structure du sol, la séquestration du carbone et le système immunitaire des plantes cultivées.
– Des études de cas d’entreprises agricoles qui utilisent l’approche microbiologique seront mises en lumière.
– Une possibilité de rencontrer, de manière ludique et concrète, la diversité des micro-organismes du sol à l’aide du microscope à partir d’échantillons prélevés ou amenés en formation.
Enjeux
Percevoir le sol comme un organisme-vivant, abritant un monde microscopique, responsable de la bonne santé des écosystèmes, de l’eau potable et de notre alimentation.
La connaissance du microbiote du sol est un critère déterminant pour réussir son potager, son jardin partagé, ses changements de pratiques et s’inscrire dans une attitude de résilience alimentaire locale.
Durée et emploi du temps
- Stage de 14 heures
- 2 journées en présentiel
Prérequis et public visé
- Vous souhaitez reprendre en main une partie de votre alimentation, consommer local, vous posséder un jardin, un lopin dans un jardin ouvrier, une maison secondaire en zone rurale, vous avez un projet de relocalisation à la campagne ou juste une passion pour le jardinage, cette formation s’adresse à vous, améliorer la qualité de votre terre pour améliorer la qualité de votre alimentation.
- Aucun prérequis nécessaire.
Caractéristiques
- Durée 2 journées
- Nombre de places 10 à 14
- Langue Français
- Évaluation Oui
Compétences et connaissances à l’issue de la formation
- Connaître les bases de la microbiologie du sol, de la matière organique, et des qualités agronomiques d’un sol pour encourager la mise en place des pratiques de l’agriculture régénérative (agroécologie, permaculture agroforesterie) sur toutes les échelles (du potager à plusieurs hectares).
- Appréhender l’importance du rôle des micro-organismes dans la relocalisation des nutriments et de l’eau, le système immunitaire des plantes, la valeur nutritionnelle des récoltes et leurs impacts dans la baisse des coûts de production.
- Connaître des divers types de matières organiques (C:N) adaptées en fonction de la population microbienne souhaitée pour ses cultures.
- L’importance du diagnostic dans les changements de pratiques agricoles régénératives,
- La connaissance de la succession écologique : situer ses cultures et son sol dans les différents stades de la succession végétale et biologique, et évaluation des délais de régénération.
- Augmenter les rendements et sortir de la dépendance aux engrais et aux produits phytosanitaires par la connaissance de solutions concrètes et applicables.
Journée 1
- Rappel des enjeux actuels et état des lieux des sols : tassement, ruissellement, érosion, perte de sol, baisse des rendements, maladies, parasites, coûts de production.
- Présentation de la chaîne alimentaire du sol (réseau trophique) et de ses acteurs (les différents groupes peuplant le sol : décomposeurs / prédateurs), ainsi que leurs rôles et leurs conditions de vie optimales. Expliquer le rôle des décomposeurs dans le complexe organo-minéral et la matière organique. (ratio champignon :bactéries, ratio C:N, cycle de l’azote (NH4 et NO3), séquestrer du carbone, limiter les gaz à effet de serre et pH).
- Présentation des stades de la succession végétale, mise en lien avec les différents stades de la succession biologique. Savoir situer ses cultures en fonction de ces stades, déterminer la population microbienne adaptée et savoir ajuster la matière organique pour maintenir la fertilité du sol.
- Cas pratique : présentation du compactomètre, outil mesurant le tassement du sol. Apprendre son utilisation avec des valeurs référentielles, interpréter les résultats (agrégation, dégradation, compaction, humification), de manière à pouvoir pratiquer dans son jardin ou ses parcelles.
- Visite d’un terrain avec diagnostic de compaction du sol couplé à l’apprentissage des indicateurs visuels (à l’œil nu) pour déterminer le niveau de vitalité et la diversité du microbiote d’un sol.
Journée 2
- Présentation des relations entre les différents groupes de micro-organismes et leurs rôles dans le stockage de l’eau, la disponibilité des nutriments, le système immunitaire des plantes, la structure du sol, la lutte contre la sécheresse, le stockage du CO2 et la limitation des gaz à effet des serre (GES).
- Présentation de l’importance des cultures avec couvert végétal et son rôle dans le maintien du « levain microbien » (semé et/ou avec les plantes pérennes locales)
- Présentation de plusieurs études de cas d’agriculteurs / agricultrices utilisant l’approche microbiologique du sol :
– production maraichère en France – petite et moyenne surface (Drôme)
– production de tomates sur 5000 ha (Afrique du sud)
– éleveur bovins sur 300 ha (USA). - Présentation des expérimentations en cours sur le territoire drômois (viticulture, horticulture, maraîchage, plantes aromatiques et médicinales).
- Prélèvements et analyses microbiologiques des échantillons du sol sur site avec le microscope (étude de cas).
Céline Basset est certifiée par l’école de microbiologie du sol, de microscopie et de compost microbiologique du Dr. Elaine Ingham et continue son cursus. Elle est la fondatrice de la Ferme Blue Soil, association reconnue d’intérêt général, spécialisée dans la recherche des différents moyens de cultiver des micro-organismes, la résilience alimentaire, les différentes pratiques et systèmes agricoles (R&D). Elle mène parallèlement des actions de sensibilisation sur ces mêmes sujets accessibles au tout public.
Suite à la reconnaissance officielle de son association en 2021, l’entreprise internationale de cosmétique LUSH a financé une grande partie de la R&D et les actions de sensibilisations de la Ferme Blue Soil.
En dehors de l’association, Céline est à l’origine du Laboratoire Santé du Sol où elle propose des analyses microbiologiques en effectuant un profil complet de l’activité et de la diversité microbienne du réseau trophique du sol.
Outre la réalisation de diagnostics, elle propose également de l’accompagnement technique et de la formation sur les changements des pratiques agricoles pour les hommes et les femmes du métier, les particuliers, les entreprises, et les institutions à l’échelle nationale et internationale.
Elle accompagne actuellement la commission agriculture du Projet Alimentaire Territorial (P.A.T) de la Communauté de Communes de Bourdeaux-Dieulefit (26). Elle accompagne également 3 agriculteurs qui ont souhaité constater l’expérimentation de ces différentes techniques de revitalisation du sol.
Depuis son retour en France en 2019, elle est détentrice d’un brevet d’ensemencement microbien du sol. Elle est membre du comité d’orientation de Green Cross France et Territoires, où elle met ses compétences au service du réseau d ’ONG de plaidoyer et de projets créé en 1993 dans la continuité du sommet de la Terre à Rio.
En 2021, son premier livre « Produire en régénérant, carnet de voyage d’une paysanne », a été préfacé par Stéphane Linou, auteur du livre « Résilience alimentaire et sécurité nationale ».
Plus récemment, elle a contribué à la rédaction du livre « L’agriculture au cœur de la santé unique : un lien régénéré entre le vivant et la nature ».
- Frais de candidature : 20€
- En Île-de-France : 850€
- En province : 650€
- Non soumis à TVA
En Province :
La formation peut être dispensé dans toute la France Métropolitaine et Outre-mer.
En Île-de-France :
EUROSAE
2 Rue Maurice Hartmann
92130 Issy-les-Moulineaux